Le BNVCA s’associe à la Cérémonie de Commémoration de l’attentat de la rue Copernic qui se tiendra aujourd’hui, quarante après les faits.
Nous ne pouvons oublier ce premier attentat antisémite visant un lieu de culte juif. Le 3 octobre 1980, alors que 200 enfants juifs sont réunis dans la synagogue de la rue Copernic à Paris pour la “Fête de la Thora”, une bombe de 10 kg de pentrite posée sur une moto explose, faisant quatre morts, et 46 blessés.
Nous n’oublions pas non plus la déclaration irresponsable et blessante du Premier Ministre de l’époque Mr Raymond Barre “Cet attentat odieux qui a frappé des français innocents”.
D’abord attribué à l’extrême-droite, cet attentat n’a jamais été revendiqué. Pourtant le Président Sammy Ghozlan et deux de ses amis avaient immédiatement attribué ce crime à la mouvance palestinienne. Les enquêteurs ont fini par s’orienter vers le Front populaire de libération de la Palestine, un groupe terroriste palestinien.
En 2007, succédant à Jean-Louis Bruguière, le juge antiterroriste Marc Trévidic, suspecte Hassan Diab d’être le chef du commando. Il fait arrêter Diab à Gatineau au Québec en 2008 dans le cadre d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui. Diab sera extradé puis mis en examen en France en 2014.
Mis en détention puis libéré, arrêté de nouveau et enfermé, Hassan Diab a bénéficié ´ des yoyos ´ de la justice. Le 24 avril 2017, le juge d’instruction ordonne, pour la sixième fois, sa remise en liberté. Le 12 janvier 2018 la justice française prononce un non-lieu, Diab s’enfuit avant l’appel formulé par le parquet.
Quarante années se sont écoulées et ce premier attentat terroriste antijuif reste impuni, tout comme l’attentat terroriste antijuif palestinien commis en 1982 rue des Rosiers à Paris Là aussi, après plus de trente ans, nous n’en sommes qu’à la demande d’extradition du suspect localisé en Norvège.
Le BNVCA déplore les hésitations des magistrats instructeurs. Nous regrettons que les « éléments à charge et à décharge » ne soient pas débattus lors d’un procès. Nous constatons que les hésitations des magistrats rendent la justice illisible, profitent aux suspects et laissent chez les citoyens de confession juive, un sentiment d’insatisfaction et de frustration.
Le Président
Sammy GHOZLAN
01 77 38 49 44
Malheureusement les faits, seront toujours marqués par l’incapacité de la justice française, à faire triompher le bien contre le mal absolu.